La réserve.
Un dimanche de février.
Nous nous étions vus la semaine précédente, mais le temps que nous passions ensemble ou séparés était, depuis notre rencontre, complètement distordu. En sa présence, les heures disparaissaient dans un trou noir, irrémédiablement happées par l’intensité du champ gravitationnel que l’on créait malgré nous en nous rapprochant, en nous caressant.
Quand, à l’inverse, nous étions éloignés, le temps avait cette capacité sadique à s’étirer, se multiplier, se distendre, de telle sorte que des jours pouvaient nous paraître des semaines ou des mois. De quoi prouver, empiriquement, la théorie de la relativité.
Enfin, le jour des retrouvailles était arrivé ! Et compte tenu de ce petit temps relatif que nous avions, nous étions bien décidés à en profiter.
Etrangement, j’avais lancé l’idée d’aller faire un tour à la réserve ornithologique, proche de l’océan.
Quand il est arrivé chez moi, d’autres désirs m’animaient…nous avons pourtant pris la route. C’était une de nos rares occasions de se voir ailleurs qu’entre quatre murs.
Arrivés là-bas, mon désir, le sien, et le soleil mêlés étaient en train de faire des étincelles dans nos esprits et nos corps.
Pour autant, j’étais venue avec mon appareil photo et je jouais à la guide:
Tu vois, là, ce sont des cigognes qui sont en pleine phase d’accouplement…
Nous n’étions pas seuls sur les sentiers du parc, mais ce n’était pas non plus un moment de forte affluence…Il n’en fallait pas plus à mon esprit joueur et un poil exhibitionniste. J’attendis de n’avoir personne devant nous, personne derrière, pour mine de rien remonter mon t-shirt et baisser le tissu élastique du soutien-gorge sous le sein, sachant très bien le trouble que je causerai dans son coeur et son corps. Et je ne me trompais pas !
Il n’avait pas de tempérament exhib, par contre il était sensible au mien…ou à mes seins, ou aux deux (trois) ?
Il se trouva donc très vite avec la bouche sur mon téton pour en profiter avant que je ne sois obligée de le recouvrir en urgence de mon t-shirt.
Nous nous baladions ainsi, de temps en temps sages, de temps en temps intenables, quand au détour du chemin se présenta le premier observatoire.
Pour celles et ceux qui n’ont jamais mis les pieds dans une réserve naturelle, un observatoire est une sorte de cabane en bois, sans porte, à même le sol ou surélevée.
A l’intérieur, ça se présente comme un grand couloir, agrémenté de bancs, qui font face à de petites ouvertures permettant d’observer la faune sauvage sans la déranger, et, sous réserve d’être discret, de la photographier ou de l’admirer à l’aide de jumelles.
Etait-ce le printemps précoce, le soleil, nos jeux ? Toujours est-il que cet observatoire m’avait donné des idées. Nous n’étions malheureusement pas seuls; on continua donc notre promenade.
En chemin, nous avons croisé un homme allant en sens inverse, plutôt charmant, armé d’un impressionnant télé-objectif. Je le jalousais intérieurement. Certes, la taille ne fait pas tout, mais avec ce gros zoom dans les mains, j’étais certaine de pouvoir faire quelques merveilles. En continuant d’avancer, je voyais bien que la température grimpait, autant pour Seb que pour moi.
Arrivés au deuxième observatoire, nous sommes entrés un peu électrisés…Quand on a réalisé que nous étions seuls, je n’ai pas résister à le tenter à nouveau en remontant mon t-shirt tout en lui caressant le torse, les tétons (si délicieusement sensibles) et la verge à travers son pantalon, qui gonflait de désir. Nous commencions à sérieusement nous échauffer quand du bruit nous obligea à nous rhabiller précipitamment. Nous avons tenté de reprendre une respiration calme et une discussion du type:
Oh et tu l’as vue l’oie sauvage là-bas ?
pendant que je faisais mine de prendre des photos d’un air concentré.
Petit numéro que nous avons fait durer juste assez de temps pour nous donner une contenance avant de sortir, mi rigolards, mi rougissant, mais surtout cent pour cent excités !
Désormais, une petite urgence se faisait sentir, et le rythme de la promenade s’accélérait, afin de rejoindre le troisième observatoire. Ah, cette passion dévorante pour l’ornithologie était en train d’avoir raison de nous !
On m’avait pourtant prévenue en cours de SVT: « attention aux mésanges huppées ! »
(Ah ? Non, dans l’oreillette on me souffle que c’était plutôt « attention aux MST ! »)
Pendant que nous marchions vers notre prochain lupanar, quelqu’un marchait dans nos pas, jusqu’à nous dépasser. Je reconnus le jeune homme au gros télézoom. Arrivé à notre hauteur, il nous salua en arborant un grand sourire malicieux.
Peut-être avait-il aperçu ma main se perdre par moment à l’intérieur du pantalon de Seb, du côté de ses fesses ? L’idée m’émoustillait un peu; quoiqu’il en soit, il continua son chemin.
Ayant évoqué cette idée avec lui, Seb s’amusait de l’effet qu’elle avait sur moi. Il s’empressa d’ailleurs de vérifier en glissant discrètement une main dans ma culotte, tout en ne donnant à voir à d’éventuels passants curieux qu’un chaste mais langoureux baiser.
Constatant l’humidité qui régnait entre mes cuisses, il me titillait, se demandant à haute voix ce qu’on allait bien pouvoir faire de moi dans cet état…
Troisième observatoire en vue; l’excitation grimpe d’un cran. Plus que quelques marches à monter et…déception ! Une famille est là, envoûtée par le spectacle de la faune et de la flore locales. Une fois mes yeux accoutumés à la relative obscurité du lieu, et en avançant un peu vers l’autre bout de l’abri, j’aperçus le photographe, concentré sur sa proie du moment, un héron cendré. Je m’installais avec mon appareil photo à côté de lui, Seb m’enlaçant par derrière. Je laissais ma cuisse droite frôler l’inconnu « par inadvertance ».
Il leva les yeux et me reconnut. Avec un sourire complice, il n’éloigna pas sa jambe, mais reprit sa surveillance du ciel à travers son objectif.
Seb et moi reprîmes notre marche, espérant que la quatrième serait la bonne, et ce fut le cas ! Conscient de la chance que nous avions et de l’urgence qu’il y avait à profiter de cet observatoire vide, je lui remontai son pull, le caressant avec avidité. J’ouvris sa braguette et j’engouffrai ma main dans cet espace désormais bien étroit, et je me permis de le titiller aussi, lui faisant remarquer à quel point moi aussi je le rendais liquide (ce qui avait le don de m’exciter encore plus…). Du coup j’avais les voix des Brigitte qui me susurraient leur reprise de Ma Benz. Bercée par un « à ton contact je deviens liquiiiide » et enhardie par le fait de le voir sourire et rougir, je me mis à le branler tendrement et vigoureusement à la fois, en faisant régulièrement glisser l’un de mes doigts sur le haut de son gland, sachant que c’était une manière quasi inratable de le faire perler de plus belle. Je baissai légèrement mon pantalon, saisis sa main que je plaquai contre mon sexe, mais ayant potentiellement peu de temps, je préférai m’agenouiller face à lui pour le goûter.
Un coup de langue sur son gland pour savourer son excitation, puis je le fis disparaître dans ma bouche. Enfin, autant que possible.
J’eus à peine le temps de commencer à jouer avec sa queue qu’un léger bruit nous contraint à nouveau à écourter nos ébats.
Frustration. Extrême.
Vous savez ? Quand vous en arrivez à un stade où vous ne pouvez plus réfléchir clairement ? Un peu comme quand la faim se fait sentir depuis un moment.
Nous n’avons pas eu le temps de faire semblant de regarder des oiseaux donc nous avons prétendu être simplement en train de nous embrasser.
« Ne vous arrêtez pas pour moi, faites comme si je n’étais pas là. » dit une voix familière. Le photographe.
On se regarda tous les trois d’un air complice…
Je décidai d’ouvrir à nouveau sa braguette et de reprendre là où il nous avait interrompu.
Je vis l’oeil du jeune homme friser.
Je repris la queue de Seb dans ma bouche, mais nous avions adapté la position afin que chacun puisse profiter du spectacle . Je jouais avec les deux, même si je n’en touchais qu’un…j’alternai les rythmes, la puissance ou la douceur que j’y mettais, et j’entendais leur souffle s’accélérer. Seb ne tenait plus; il me fit me mettre à quatre pattes sur un des bancs, baissa mon froc et ma culotte sous mes fesses. Il savait l’effet que ça avait sur moi de sentir une partie de mon corps dénudée, exposée. Cet effet était démultiplié par la présence inattendue et inespérée de ce voyeur, qui avait commencé à caresser la jolie bosse de son jean.
Une inquiétude m’empêchait cependant de profiter du moment à cent pour cent.
Des gens, des familles pouvaient nous surprendre et nous n’aurions pas le temps de nous rhabiller. Je suis exhib, certes, mais je ne veux pas imposer des vues traumatisantes à des enfants (qu’on a sûrement traîné là de force, à coup de chantage ou de menace).
Quand j’évoquai cette idée à haute voix, le photographe nous dit
Vous n’avez pas fait attention à l’heure ? Le parc ferme dans vingt minutes; même en courant, nous n’aurons jamais le temps de rejoindre la sortie.
Ses propos n’ont fait que renforcer mon inquiétude, n’ayant absolument pas prévu de passer une nuit dehors, dans un parc naturel, en plein mois de février !
Seb n’en menait pas large non plus…lui aussi avait des obligations le lendemain matin !
Mais le jeune homme nous rappela le bon côté de cette mauvaise nouvelle: personne ne viendrait nous interrompre. Et l’urgence physique que nous ressentions prit le pas sur tout le reste.
Seb se remit à me caresser, d’abord tendrement le dos, tout en m’embrassant, puis de ces caresses me remit à quatre pattes, frôlant mes fesses de ses doigts, avant de les faire glisser le long de ma raie, puis de ma fente. Le photographe - appelons-le Romain - n’en perdait pas une miette, et cette fois avait glissé sa main sous son jean.
Je titillais le bouton de mon clitoris en même temps…mon coeur battait à tout rompre, ce qui n’empêchait pas mon con de couler à grosses gouttes le lot de mes cuisses jusqu’à créer une petite flaque sur le bois du banc.
Mon excitation était contagieuse, je le sentais. Il se mit à alterner caresses et claques sur mes fesses, petit jeu qu’il maîtrisait de mieux en mieux, et qui avait le don de me rendre encore plus chatte, ou chienne, je ne sais plus, mais le son de ses fessées venaient faire écho aux cris des oiseaux au soleil couchant. Ça et mes gémissements.
En passant deux doigts sur ma chatte, il put sentir l’effet de ces claques sur moi. Trop tenté, il s’accroupit derrière moi pour me goûter de sa langue.
L’idée d’être à quatre pattes, les fesses dénudées, Seb me léchant, un charmant inconnu observant la scène en se branlant, tout ça dans un lieu fermé au public à cette heure tardive, ça avait un côté hautement transgressif, terriblement excitant.
Seb léchait mon sexe goulûment , comme s’il avait voulu boire tout ce que ma source était en mesure de produire. Puis sa langue s’affaira autour de mon anus, zone tellement sensible à ce genre de gâterie ! Malgré l’excitation, il tentait d’y aller lentement, tourner doucement tout autour, en cercles concentriques, avant de faire glisser tout le plat de sa langue contre la chaleur de ce petit trou.
Il savait que ça avait le don de me faire mouiller. Je luis dis:
Glisse un doigt dans ma ch… ouiiii !!
Hum, autant vous dire qu’à ce stade, je ne répondais plus de rien, lâcher prise total !
C’est ce moment que choisit Romain pour se rapprocher de nous.
Je voyais qu’il cherchait à emmagasiner chaque instant dans sa mémoire, l’appareil photo de sa tête en mode rafale !
D’une caresse de la main, je l’invitais à se rapprocher de ma tête. Il semblait ravi.
Je déboutonnai sa braguette, pris sa queue dans ma main, tout en gémissant sous le coup des caresses que ma croupe recevait.
Sa queue était belle, chaude et déjà raide; je ne pus résister à la prendre en bouche, tout en regardant le plaisir sur le visage de cet homme.
Je me sentais indécemment « comblée ».
En le regardant, je vis qu’il cherchait aussi le regard de Seb…je me retournai vers Seb et lui chuchotai à l’oreille:
Elle te plaît aussi sa queue ? Ca te dirait qu’on se la partage ?
Son regard coquin était une réponse suffisante. Il s’installa à côté de moi, s’assura par un regard que c’était une idée qui excitait aussi notre complice du jour, avant d’engloutir sa queue avec une gourmandise visible ! Ce qui eut le don de tirer un profond soupir de plaisir à ce jeune homme. Je caressais les couilles de Romain en même temps que ses fesses (dont le galbe parfait semblait fait pour s’imbriquer dans le creux de mes mains), et passais ma langue sur son sexe dès que Seb m’en laissait l’occasion. C’était la première fois qu’on jouait à ça ensemble et ça nous rendait dingues. Nos langues et nos lèvres qui s’entremêlaient sur cette verge bien tendue…
Romain ne put résister bien longtemps à nos bouches diaboliques…on décida d’un air entendu de le faire jouir avec nos mains. On se tenait tous debout, formant une sorte de triangle, Seb utilisant sa main droite pour me branler le clitoris, moi ma main gauche énervant tour à tour ses tétons et sa queue, nos mains restantes finissant le jeu entamé par nos bouches sur la queue de cet homme, tandis que les mains de Romain tentaient de nous rendre la pareille, mais rapidement un orgasme intense l’envahit; et ses gémissements mêlés aux caresses que Seb me prodiguait eurent raison du mien. Face à un pareil spectacle, Seb ne put tenir bien longtemps. À nous trois, ce fut une vraie chorale de cris de jouissance !
Mémorable !
Nous étions tous les trois assis sur le banc, complètement débraillés et vidés, quand Romain nous avoua qu’ayant des « connaissances » parmi les employés du parc, il avait toujours une clé de secours. Nous pouvions donc repartir l’esprit tranquille.
Il avait préféré attendre pour nous le dire, car il sentait que nous avions quelque chose à vivre tous les trois. Mais il promit qu’il saurait se faire pardonner (si besoin était) au cours d’une prochaine entrevue, où, si nous le désirions, il nous rendrait coup de langue pour coup de langue.