Je ne suis plus assez ici. Je ne suis plus assez nul part. Sauf auprès de l'enfant.
On se laissait flotter et traverser les évènements. On bravait les vaguelettes, ignorant ce qu'était la houle.
La bourrasque nous en a fauché qu'avec plus de violence : l'organisation mise en place pour ma reprise du travail, sa garde, s'est effondrée à cause d'un ennui de santé de nôtre nounou.
Cataclysme, vents et marrées. Je me suis effondrée mais en partie seulement. C'est ça, d'avoir un bébé, on s'effondre par portion, garde l’indispensable pour lui debout.
Hier matin, j'appréhendais ma reprise avec un élan somme toute positif et un certain flegme. En début d'après-midi, le message de l'assistante maternelle m'a coupé les genoux. 27 avril, même pas une date à mauvaise blague...
On remue, depuis, toutes les solutions envisageables. Gérer l'urgence mais surtout, décider en urgence et revenir sur des décisions précédentes parce que finalement, pas le choix.
Hier soir, l'horizon était encore bien bouché. Aujourd'hui, on y voit plus clair. Ce soir, au aura noirci quelques cases de plus dans le Bullet Journal, petit échiquier mémoire des tâches quotidiennes.
Je déteste traverser dans cet état ce 28 avril. Car je me souviens très bien de celui de l'année dernière. Qui avait commencé par un grand moment d'émotion suite à un simple pipi sur un bâtonnet en plastique.